Nos Quetsches & Nos Prunes
🎼 Je vous parle d’un temps
🎼 Que les moins de 40 ans
🎼 Ne peuvent pas connaître…
…Le temps ou les récoltes se faisaient encore à la main.
Ah, les vieux quetschiers
Alors en ces temps-là, mon père avait planté des quetschiers en flanc de coteaux, sur une pente assez prononcée.
On hochait à la main, équipés de manches en bois au bout desquels on avait fixé un crochet. Et, branche après branche, on secouait vigoureusement afin que les fruits tombent sur les bâches préalablement disposées autour du tronc. Et nous ramassions les fruits que nous mettions en cageots…
Et puis la mécanisation s’est développée en agriculture, et les nouvelles machines n’étaient pas compatibles avec les pentes de nos côtes de Toul.
A Boucq, cependant, nous avons été dans les premiers à acquérir une récolteuse.
C’est une longue remorque attelée derrière un tracteur, si longue que les concepteurs ont d’emblée prévu des roues directrices arrières, véritable innovation dans les années 80.
Disposé sur le long de cet remorque, un axe permet de dérouler et d’enrouler la bâche qui, par l’action de 2 tireurs de bâches, vient se positionner autour du tronc.
Un deuxième tracteur équipé d’un vibreur vient pincer le tronc de l’arbre, et donne des impulsions qui décrochent les fruits de l’arbre. Ceux-ci tombent sur la bâche, qui est enroulée autour de l’axe, et tombent dans un convoyeur qui amènent les prunes vers le cul de la remorque.
Là, un convoyeur, aussi appelé « chaine à patates » monte les fruits vers la trieuse. Ce faisant, les fruits trop petits tombent par eux-mêmes dans les interstices réglables, et les feuilles et impuretés sont aspirés par un flux d’air aspirant.
Les fruits arrivent alors sur le tapis de tri ou l’œil vigilant de 2, 3 ou 4 opératrices évacuent ceux qui sont impropres à la consommation.
Enfin, au bout du chemin, ils tombent dans des caisses chargées sur les palettes disposées sur la remorque tirée par un troisième tracteur.
L’opération n’aura pas duré 90 secondes, mais nécessite quand même une douzaine de personnes, et du matériel pour 100 000 à 150 000€ !
Je reviens sur les quetschiers plantés en coteaux : Pour ceux qui connaissent, imaginez que nous avons tiré les bâches de la récolteuse à l’aide de quads. Bien sûr, à l’époque, nous n’avions pas d’appareil photo qui téléphonent dans la poche, alors nous n’avons pas d’image de ces moments épiques. Dommage…
Petit zoom sur la quetsche de Lorraine
La quetsche est une variété de prune européenne qui est particulièrement appréciée pour sa chair juteuse et sucrée et sa peau foncée et veloutée. Elle est souvent utilisée dans la cuisine traditionnelle alsacienne et lorraine, où elle est utilisée pour préparer des tartes, des clafoutis, des confitures et des liqueurs.
Les quetsches sont plus petites et plus ovales que les prunes bleues. Elles ont également une saveur plus douce et moins acidulée que les prunes bleues, qui sont souvent plus acidulées et plus astringentes.
Après les quetsches, des prunes et encore des prunes
Tout ça pour dire…
Que j’ai arraché les quetschiers, car dans ces conditions, les coûts de récolte étaient supérieurs au prix de vente…
Et j’en ai replanté ailleurs, en les accompagnant de 8 autres variétés de grosses prunes, en majorité des grosses prunes bleues, , que voici, dans l’ordre de leur date de maturité au fil des saisons : prune Black Splendor, prune Vanette, prune Anne Gold, prune Valérie, prune Owen T., prune Fortune, prune Reine Claude, prune Bragialla.
Petit topo sur les prunes bleues et vertes
Les prunes bleues, qui sont également connues sous le nom de prunes italiennes, ont une peau bleue foncée et une chair jaune-vert. Elles sont souvent utilisées pour faire de la confiture, des desserts et des sauces sucrées.
Les prunes Reine Claude, quant à elles, sont une variété de prune verte qui est souvent utilisée dans les desserts, les confitures et les liqueurs.
En termes de nutrition, toutes les prunes sont riches en vitamines C et K, en fibres et en antioxydants, ce qui en fait un excellent choix pour une alimentation saine. Cependant, la teneur en nutriments peut varier légèrement d’une variété de prune à l’autre.